(PLN4) Des effets contrastés de la peur sur l’engagement des féministes
Mélissa Blais, Université du Québec en Outaouais
Des effets contrastés de la peur sur l’engagement des féministes selon la place qu’elles occupent dans les rapports sociaux de classe, de race et de sexualité
La présentation s’inspire de l’article « Ce que la peur fait à l’engagement féministe » qui démontre que la peur peut devenir un levier à l’engagement, contrairement aux idées reçues. Mobilisant la sociologie des mouvements sociaux, conjuguée à une approche « actionnistes » (Bernard, 2017) et féministe des émotions, il sera plus précisément question des effets contrastés de la peur sur l’engagement féministe selon le positionnement des actrices dans les rapports sociaux, mais aussi selon les origines de la peur, son degré d’intensité et ses interactions avec d’autres émotions. Tout en nous appuyant sur un corpus d’entretiens semi-dirigés réalisés au Québec et en Suisse romande, nous ferons d’abord état d’un « répertoire de la peur » élaboré à partir des mots que les participantes utilisent pour parler des manifestations corporelles de cette émotion. Il sera ensuite question du « genre de la peur » et des principales séquences émotionnelles qui se déploient à compter du moment où elles ont peur.