Entre militarisation et judiciarisation des politiques publiques canadiennes: Quelle voie choisir dans la lutte à la cybercriminalité?

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16 décembre 2010

Selon un sondage réalisé en février 2010 pour le compte du fournisseur de logiciels antivirus Symantec, 79% des répondants dans 14 pays croient que les auteurs de crimes sur internet ne seront jamais traduits en justice.

Si les risques criminels liés à l’internet et à son omniprésence dans notre vie quotidienne sont de mieux en mieux documentés, la politique du Canada en matière de cybersécurité demeure relativement peu définie. Certains pays, comme les États-Unis, ont choisi de militariser leur réponse à ces menaces.  D’autres nations, comme la France, s’appuient plutôt sur une démarche de judiciarisation à outrance.

Quels choix s’offrent aux décideurs canadiens? Est-il possible d’envisager une approche alternative intégrant les propriétés d’internet pour développer un cadre législatif plus souple mais qui permet de mieux répondre aux besoins des Canadiens en matière de cybersécurité?

Benoît Dupont est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en sécurité, identité et technologie et directeur du Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal. Ses travaux visent à mieux saisir les principales mutations qui affectent le domaine de la sécurité privée et publique. Dans cette causerie Voir Grand de 9 decembre 2010, le professeur Dupont a présenté les propriétés d’une telle approche alternative pour le Canada, à travers l’analyse des structures de la délinquance en ligne et quelques études de cas.