Un message de notre présidente du Conseil sur le Congrès 2021

Actualité
22 mars 2021

Chers membres de la Fédération, 

Je souhaite tout d’abord exprimer ma sympathie la plus profonde et mon soutien envers les victimes des récents actes de violence terrible anti-Asiatiques à Atlanta. Ces actes de violence brutale et de racisme misogyne, ainsi que la flambée généralisée récente de racisme anti-Asiatiques sont l’illustration d’une discrimination systémique profonde, historique et persistante envers les Asiatiques au Canada. Nous sommes solidaires à l’encontre du racisme anti-Asiatiques, et avec nos collègues, étudiants et communautés asiatiques.

Il ne fait aucun doute que le Congrès 2021 sera d’une autre nature — notamment parce qu’il sera virtuel. 

L’année écoulée a été turbulente. Mais elle nous a obligés à nous arrêter, à réfléchir, à écouter, à apprendre, à créer de l’espace et à agir. 

Nous devons respecter la décision de la Black Canadian Studies Association (BCSA) et d’autres associations qui ont choisi de ne pas assister au Congrès cette année. Il est important que nous nous efforcions de nous respecter et de nous soutenir mutuellement pendant cette période difficile. 

Comme beaucoup d’autres, j’ai l’intention de participer au Congrès cette année, en partie parce que c’est une occasion unique d’avoir des conversations nationales opportunes sur les fléaux du racisme anti-Noirs, anti-Autochtones et anti-Asiatiques.

Le Congrès offre une plateforme pour le dialogue interdisciplinaire, l’apprentissage et l’action collective. Nous avons donc la possibilité de travailler ensemble et de commencer à opérer les changements transformateurs dont nous avons besoin au sein du Congrès, de la Fédération et en nous-mêmes. Ensemble, nous pouvons créer un espace plus sûr et plus accueillant pour les membres de notre communauté qui ont été marginalisés, exclus et réduits au silence. 

Lorsque j’ai assisté pour la première fois au congrès annuel de la Société canadienne de sociologie, j’étais une jeune femme issue d’une famille d’immigrants de la classe ouvrière qui venait de commencer sa maîtrise. Le fait d’être là m’a ouvert les yeux sur la possibilité que peut-être, juste peut-être, il y ait une place pour moi dans cet espace intellectuel peu familier, mais passionnant.

Auparavant, je n’avais jamais imaginé que je pourrais obtenir un doctorat ni qu’un jour j’aurais le privilège de former et d’encadrer des étudiants et de jeunes chercheurs. La participation à mon premier Congrès à Ottawa, alors que j’avais 22 ans, puis à mon deuxième, puis à mon troisième… m’a donné l’occasion d’observer et d’apprendre, et d’acquérir peu à peu le courage de partager mes idées à mesure que je commençais à approfondir mes connaissances et à me perfectionner. Aujourd’hui, 30 ans plus tard, je me sens dans l’obligation de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour offrir ces mêmes opportunités aux autres. 

Pendant six mois, le Comité consultatif du Congrès sur l’équité, la diversité, l’inclusion et la décolonisation a travaillé de manière indépendante pour procéder à un examen critique, à des consultations et à un examen approfondi de la manière dont nous devons changer le Congrès, et la Fédération, pour affronter le racisme et le colonialisme, et pour rendre nos événements plus accueillants, plus accessibles et plus inclusifs. Lorsque le rapport final du Comité sera publié au début du mois d’avril, il sera partagé avec chacun de vous. La Fédération s’empressera de donner suite aux recommandations du Comité en dialoguant avec ses membres.  

Nous espérons que vous vous mobiliserez et vous joindrez à nous dans le dialogue et l’action, sur cette étape importante vers un changement profond.

Patrizia Albanese
Chair, Board of Directors Présidente, Conseil d’administration
Federation for the Humanities and Social Sciences Fédération des sciences humaines