À propos de l'autrice | À propos de l'œuvre | Notes de l'autrice
« Cette recherche est née de ma propre expérience en tant que responsable de la planification stratégique autochtone et de la création d'un bureau autochtone à l'échelle de l'université, ainsi que de mon rôle de cadre supérieur dans mon ancienne université. »
À propos de l'autrice
Candace Brunette-Debassige est une femme crie Mushkego iskwew inscrite auprès de la Première Nation Petabeck dans le territoire visé par le Traité n°9, issue d'une lignée de colons cris et français. Élevée dans une petite ville du nord de l'Ontario, Candace est professeure en relations autochtones à l'Université Laurentienne. Avant de se joindre à l'Université Laurentienne, Candace a travaillé à l'Université Western, où elle a occupé divers postes de direction, notamment ceux de vice-Provost par intérim/Vice-présidente associée (Initiatives autochtones), de conseillère spéciale du Provost (Autochtones) et de directrice des services autochtones, où elle a activement codirigé l'élaboration du premier plan stratégique autochtone de l'Université Western. Candace est l'auteure de Tricky Grounds, un livre qui met en lumière le rôle important des femmes autochtones dans la promotion de la réconciliation et des mouvements d'autochtonisation dans les établissements d'enseignement supérieur. Tricky Grounds est tiré de sa thèse de doctorat, qui a reçu le prix George L. Geis de la thèse de l'année 2021 décerné par la Société canadienne pour l'étude de l'enseignement supérieur.
À propos de l'œuvre
Brise le silence assourdissant des femmes autochtones occupant des postes de direction universitaire.
Depuis la publication en 2015 du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, de nouvelles politiques autochtones ont été adoptées dans les universités et divers rôles administratifs autochtones interreliés ont été créés. Bon nombre de ces nouveaux rôles ont été pourvus par des femmes autochtones. Cependant, que signifie pour les femmes autochtones d'être recrutées pour autochtoniser des institutions occidentales qui n'ont pas fait l'objet d'une introspection ni d'un changement structurel?
S'appuyant sur sa propre expérience et sur les récits d'autres femmes autochtones occupant des postes administratifs de haut niveau dans des universités canadiennes, Candace Brunette-Debassige explore la triple contrainte dans laquelle se trouvent souvent les femmes autochtones lorsqu'elles tentent de mettre en œuvre la réconciliation dans des institutions qui restent coloniales, eurocentriques et dominées par les hommes. L'auteure examine également le travail émotionnel et sexospécifique qui incombe aux femmes autochtones lorsque les universités se précipitent pour s'autochtoniser sans effectuer le travail préparatoire nécessaire à la décolonisation.
S'appuyant sur une perspective théorique féministe autochtone décoloniale et en positionnant l'histoire autochtone comme théorie, Brunette-Debassige illustre comment les femmes autochtones peuvent préserver et exercer leur pouvoir d'action par la résistance, et contribuer à mener des changements transformateurs plus profonds dans les universités canadiennes. En fin de compte, son travail fournit un modèle pour la manière dont la réconciliation et l'autochtonisation peuvent être réalisées au niveau institutionnel.
Cet ouvrage partage les expériences vécues par des femmes autochtones occupant des postes de direction dans des universités canadiennes à l'ère de la réconciliation. Cette recherche est née de ma propre expérience en tant que responsable de la planification stratégique autochtone et de la création d'un bureau autochtone à l'échelle de l'université, ainsi que de mon rôle de cadre supérieur dans mon ancienne université. Les principales conclusions de cet ouvrage ne se concentrent pas uniquement sur ma propre expérience, mais aussi sur celle de onze autres femmes autochtones que j'ai rencontrées au cours des deux dernières années. À l'aide d'une approche narrative autochtone, le livre donne la parole aux femmes autochtones dans un contexte de silence assourdissant, montrant comment elles gèrent l’équilibre délicat du milieu universitaire et se sentent souvent piégées dans des situations impossibles, liées à la nature coloniale et sexiste de l'université, à la profession de direction dominée par les hommes et à la frontière critique sur laquelle elles évoluent, entre les sociétés et les modes de connaissance euro-occidentaux et autochtones.
Ce livre s'adresse à de nombreuses personnes qui œuvrent à la réconciliation dans les institutions publiques, notamment les responsables des politiques, les éducateur.trice.s, les leaders et les étudiant.e.s, car il traite des processus complexes de réconciliation, d'autochtonisation et de décolonisation, qui sont à la fois opportuns et pertinents.