Se réinventer soi-même : poésie, lieu et pouvoir de la voix dans la pédagogie publique
Cette séance explore les impacts sociaux et personnels de l'écriture poétique autobiographique en tant que méthode de construction identitaire et de formation communautaire. Le processus poétique a des répercussions sur les individus, les salles de classe et les communautés, qui acquièrent une confiance accrue, une plus grande capacité d'agir et une conscience plus profonde d'eux-mêmes, non seulement en tant qu'individus, mais aussi en tant que co-créateur.trice.s d'une mémoire collective au sein d'un quartier ou d'une ville spécifique.
La poésie est ici considérée comme un outil essentiel de la pédagogie publique : un espace accessible et radicalement démocratique où des voix authentiques génèrent du sens, favorisent le dialogue interculturel et remettent en question les discours dominants. Que ce soit dans les salles de classe, les centres communautaires ou sur les scènes ouvertes, ces plateformes deviennent des forums sociaux informels mais puissants, équivalents modernes de la mairie ou de la place publique.
S'inspirant des mouvements culturels façonnés par l'improvisation jazz, du Black Arts Movement et des Beats à la poésie nuyorican, en passant par les arts visuels Afri-COBRA et l'esthétique du hip-hop, cette séance situe l'expression poétique contemporaine dans une lignée de critique sociale et de résistance artistique. Ces traditions influencent la manière dont les écrivain.e.s se réapproprient l'espace et l'identité à travers le langage, contribuant ainsi à la (re)construction de soi et du lieu.
Les participant.e.s sont invité.e.s à apporter un stylo et du papier. Ensemble, nous explorerons le pouvoir de la narration en tant qu'acte civique et culturel.