Beatrice Anane-Bediakoh (elle)

Nominé.e.s par les associations savantes membres de la Fédération des sciences humaines, les Prix du mérite des cycles supérieurs du Congrès 2022 récompensent des étudiant.e.s diplômé.e.s exceptionnel.le.s qui présenteront leurs travaux au Congrès des sciences humaines.

Photo of Beatrice Anane-Bediakoh, CGMA recipient

 

Parlez-nous de vous.

Je suis doctorante au Département de sociologie à l’Université York. Je suis titulaire d’une maîtrise en éducation en sciences humaines, sciences sociales et justice sociale de la University of Toronto (OISE) et j’ai obtenu mon baccalauréat ès arts en sociologie avec distinction à la Wilfrid Laurier University. Mes intérêts comprennent la race et la racialisation, les géographies noires, et la spatialisation de la race. 

Indiquez la ou les associations savantes dont vous êtes actuellement membre.

Je suis membre de la Black Canadian Studies Association (BCSA), de la Société canadienne de sociologie (SCS) et de l’International Sociological Association (ISA) : 2019

À quelle(s) conférence(s) allez-vous participer ou assister?

Je vais donner une présentation à la Black Canadian Studies Association.

Quel est le titre de votre présentation au Congrès 2022?  

Ma présentation s’intitule : « Dans les conditions d’élimination : la dépossession verte, la gentrification blanche et l’élimination des Noirs ».

Comment décririez-vous la recherche que vous présenterez au Congrès 2022?

En m’appuyant sur le concept de bannissement racial d’Ananya Roy (un cadre qui met l’accent sur la violence institutionnalisée par l’État à l’encontre d’organismes et de communautés racisés), je soutiens que ce concept nous permet de voir au Canada la manière dont les notions de gentrification aseptisées (c’est-à-dire les projets de rénovation et de revitalisation urbaines) ne sont pas simplement une pratique d’accumulation de capital, mais de violents actes de dépossession qui travaillent sur les plans matériel et discursif pour (re)présenter les paysages canadiens en mettant en lumière la disparition légale des Canadiens africains/noirs dans la géographie. Je prête particulièrement attention aux principaux sites de dépossession contemporains par lesquels des techniques d’élimination racisées sont mises en pratique, adoptées et racontées en vue de structurer la domination géographique. 

Comment la recherche que vous présenterez s’inscrit-elle dans le thème du Congrès 2022, Transitions?

Étant donné que l’objectif de cette année est d’« inspirer des idées, un dialogue et une action », je souhaite inviter les membres ainsi que la communauté des sciences humaines au sens plus large à prendre au sérieux le monde dans lequel nous vivons, qui déplace des millions de descendants africains et noirs des espaces géographiques. Il convient de reconnaître que le déracinement et le déplacement contemporains des géographies et communautés noires sont soulignés par des histoires de colonialisme, d’esclavage transatlantique, de résistance face à la suprématie blanche et de racisme mondialisé. Ainsi, « pour bâtir un avenir plus diversifié, durable, démocratique et juste », des actions dépassant le stade du rendement doivent être mises en place.

Quelle est votre partie préférée de l’expérience du Congrès?

Ma partie préférée de l’expérience du Congrès est le réseautage. L’occasion de nouer le dialogue et de sortir de mon propre domaine d’expertise s’est avérée féconde pour mon apprentissage. Grâce au Congrès, j’ai rencontré quelques collègues menant des recherches révolutionnaires et j’ai désormais formé des liens étroits avec eux. 

Partagez vos attentes concernant le Congrès 2022.

Mon espoir pour le Congrès 2022 est que les apprenants s’aventurent dans des conversations neuves et complexes engendrant des suppositions de statu quo, dans l’espoir de présenter une optique critique de la réalité dans laquelle ils vivent.