Les dirigeants d’université publient une déclaration sur la préparation des diplômés des cycles supérieurs à des carrières internationales

Actualité
17 septembre 2012

La semaine dernière, le Council of Graduate Schools des États-Unis et la Technische Universität München ont délivré un communiqué de presse annonçant une déclaration commune : Principes à l’appui des carrières mondiales des diplômés de l’enseignement supérieur. Le communiqué et la déclaration sont disponibles en anglais ici. Veuillez trouver la versions française ci-dessous.


 

Les dirigeants d’université publient une déclaration sur la préparation des diplômés des cycles supérieurs à des carrières internationales

Des lignes directrices internationales sont élaborées à l’appui du développement des compétences et des débouchés sur le marché du travail mondial

Seeon, Allemagne (6 septembre 2012) – Des responsables de l’enseignement supérieur de 15 pays se sont entendus aujourd’hui sur un ensemble de principes visant à orienter la préparation des étudiants des cycles supérieurs pour répondre aux demandes de la main‑d’œuvre et de l’économie mondiales.

La déclaration a été publiée à l’issue du VIe Sommet mondial des leaders stratégiques sur les études supérieures tenu sous le thème “From Brain Drain to Brain Circulation: Graduate Education for Global Career Pathways” (De la fuite à la circulation des cerveaux : l’enseignement supérieur ouvrant les voies à des carrières internationales) et organisé conjointement par le Council of Graduate Schools (CGS) basé aux États-Unis et la Technische Universität München. Le Sommet mondial est un événement annuel destiné à promouvoir des pratiques internationales optimales sur les enjeux de l’heure au niveau de la maîtrise et des études doctorales.

Le Sommet de 2012 a réexaminé la notion de « fuite des cerveaux » à la lumière de plusieurs tendances mondiales :

  • Des réseaux mondiaux de R&D mettant à contribution les nouvelles technologies pour une collaboration plus étroite stimulent la recherche dont bénéficient de nombreux pays et de multiples régions.
  • De nombreux pays consentent de nouveaux investissements dans l’enseignement aux cycles supérieurs afin d’entretenir un réservoir dynamique de talents et de recruter des étudiants internationaux.
  • Des données probantes suggèrent que les chercheurs et les professionnels hautement qualifiés peuvent occuper des postes dans plusieurs pays au cours de leurs carrières.

De nouveaux modes de mobilité des talents par pays et par région, de nouvelles possibilités offertes aux étudiants d’acquérir des compétences mondialisées et les collaborations entre les universités internationales qui préparent les étudiants à accéder à la main-d’œuvre mondiale ont été parmi les sujets abordés durant les séances de travail.

Le Prof Ernst Rank, directeur de l’École d’études supérieures de la TUM et de l’École internationale d’études supérieures en sciences appliquées et sciences de l’ingénieur a expliqué : « Dans le passé et dans une large mesure encore aujourd’hui, beaucoup de pays se découvrent soit du côté de l’exode des cerveaux soit du côté de ceux qui en profitent. Le Sommet mondial a montré clairement qu’une répartition en termes de « gain » ou de « perte » des compétences n’a plus raison d’être. Au contraire, la collectivité scientifique et économique mondialisée exige la circulation des cerveaux — c’est‑à‑dire la mobilité dans des réseaux, des échanges ouverts et le flux des esprits et des idées. »

Au cours de la séance finale, les participants ont abordé les principales questions qui ont émergé du forum et élaboré un énoncé consensuel apte à orienter les actions futures. Les « Principes à l’appui des carrières mondiales des diplômés de l’enseignement supérieur » prônent l’intégration del’expérience internationale aux programmes conduisant aux diplômes des cycles supérieurs, la définition de compétences mondiales de haut niveau et la collaboration avec des partenaires extérieurs afin de stimuler des flux pluridirectionnels de travailleurs du savoir.

La présidente du CGS, Debra Stewart, a indiqué : « Ces principes contribueront à faire progresser le dialogue mondial sur les priorités clés pour les établissements d’enseignement supérieur—en aidant les étudiants et les jeunes chercheurs à opérer la transition vers des carrières enrichissantes. Mais ils nous emmènent également dans des territoires inexplorés d’une grande importance en indiquant les lignes directrices qui aideront les universités à préparer les chercheurs de demain et les encourager à saisir les ouvertures à l’échelle mondiale et à en mesurer les impacts pour leur vie professionnelle. »

Les 34 participants comprenaient des doyens d’université et d’autres dirigeants d’établissements d’enseignement supérieur et représentants d’associations nationales et internationales actives dans le milieu de la formation des diplômés universitaires. Outre les États-Unis et l’Allemagne étaient représentés les pays suivants : Australie, Brésil, Canada, Chili, Chine (RPC et Hong Kong), Danemark, Hongrie, Luxembourg, Malaysie, Pays‑Bas, Singapour, Afrique du Sud et Corée du Sud.

La déclaration consensuelle est jointe au communiqué. Les actes du Sommet seront publiés en 2013.

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Personnes-ressources :
Julia Kent, CGS : 202-223-3791 / jkent@cgs.nche.edu
Undine Ziller, TUM : +49 8161 71-5403 / ziller@zv.tum.de

Au sujet de CGS

Le Council of Graduate Schools (CGS) est un organisme regroupant plus de 500 établissements d’enseignement supérieur aux États‑Unis et au Canada engagés dans la formation des diplômés, la recherche et la préparation des candidats aux cycles supérieurs. Parmi les institutions américaines, les membres du CGS décernent 92 % des doctorats et 77 % des diplômes de maîtrise*. L’organisme a pour mission l’amélioration et l’avancement des études supérieures qu’il réalise grâce aux activités de plaidoyer dans la sphère politique fédérale, à la recherche et à la diffusion de pratiques exemplaires.
* D’après les données de l’enquête CGS/GRE de 2010 sur l’admission et les diplômes accordés aux cycles supérieurs.

www.cgsnet.org

Au sujet de la Technische Universität München

La TUM est une des principales universités européennes. Elle compte quelque 480 professeurs, 9 000 personnels universitaires et non universitaires et 31 000 étudiants. Son champ d’action s’étend notamment aux sciences de l’ingénieur ainsi qu’aux sciences naturelles, aux sciences de la vie, à la médecine et aux sciences économiques. Après avoir reçu de nombreuses distinctions, l’institution a été élue « Université d’excellence » en 2006 et 2012 par le Conseil des sciences (Wissenschaftsrat) et la Fondation allemande pour la recherche (DFG). Le réseau mondial de l’Université comprend un campus de recherche à Singapour. La TUM est vouée à l’idéal d’une université entrepreneuriale de haut niveau axée sur la recherche.L’École supérieure de la TUM promeut des programmes de qualification interdisciplinaire et internationale afin qu’au terme du programme de doctorat les candidats aient non seulement des compétences en direction d’équipe et en gestion de projets, mais également un esprit d’entreprise leur permettant d’assumer des rôles directeurs dans l’industrie et les milieux universitaire et scientifique. http://www.tum.de

 

Principes à l’appui des carrières mondiales des diplômés de l’enseignement supérieur*

Préambule :

Les doctorants et les étudiants à la maîtrise d’aujourd’hui sont appelés à entrer et à assumer un rôle directeur dans une économie et un milieu de la recherche en voie de mondialisation rapide. Dans un monde où la technologie et la recherche offrent de nouvelles possibilités de collaboration mondiale, tous les chercheurs en début de carrière doivent être prêts à relever les défis et à saisir les occasions d’une main-d'œuvre mondialisée. Les participants au Sommet mondial de 2012 sur les études supérieures encouragent la « circulation des cerveaux » ou le flux multidirectionnel des talents, de l'éducation et de la recherche qui bénéficient à de nombreux pays et régions et à l'avancement du savoir dans le monde. Il appartient aux établissements d’enseignement supérieur d’être à la hauteur des attentes des étudiants des programmes de doctorat et de maîtrise et de veiller à la formation du corps professoral par de nouvelles perspectives et des mesures d’incitation.

Dans le même temps, un débat constructif à propos de la « fuite » et de la « circulation des cerveaux » nécessite un examen attentif des enjeux, des hypothèses et des valeurs. Les hauts dirigeants ont reconnu la nécessité de faire la distinction entre une perspective à court terme et à long terme en ce qui a trait à la mobilité internationale des talents. Bien qu'il soit utile de suivre les tendances à court terme de la mobilité des étudiants, il est également important de comprendre les effets à long terme de la mobilité sur les individus, les économies nationale et mondiale et la recherche et le développement mondiaux.

Dans ce contexte, il est important pour les universités et les écoles supérieures de :

  1. Communiquer la valeur et la pertinence de la notion plus large de « circulation des cerveaux ». Les dirigeants diplômés ont un rôle important à jouer dans la communication de l'importance des possibilités de formation globale pour les étudiants, les chercheurs en début de carrière et les professeurs sur leurs campus.
  2. Intégrer les expériences internationales et la formation dans les programmes d'études supérieures. Ces expériences peuvent avoir lieu aussi bien chez soi qu’à l'étranger. Il convient non seulement que les universités créent des programmes de diplômes communs et doubles, des échanges universitaires de recherche et des stages, mais qu’elles tirent également parti de la diversité internationale sur leurs campus en tant que fondement pour la formation en compétences interculturelles.  
  3. Créer de solides systèmes de soutien, des programmes et des services aux étudiants internationaux et aux chercheurs en début de carrière sur leurs campus.
  4. Respecter la réciprocité dans les collaborations internationales et reconnaître à la fois les contributions matérielles et immatérielles.
  5. Engager le leadership intellectuel des professeurs et des étudiants dans le développement de pratiques novatrices et interdisciplinaires de recherche mondiales et des expériences connexes appropriées au contexte.           
  6. Déterminer des compétences mondiales dans le cadre des programmes d'études supérieures et entre les programmes. À mesure qu'ils préparent les dirigeants futurs des entreprises de haut savoir, les professeurs et les chercheurs ont un rôle important à jouer dans l'identification de ces compétences par type de diplôme et entre les domaines d’études et les secteurs d’activités.
  7. Préparer les étudiants et les membres du corps professoral à utiliser les nouvelles technologies pour favoriser le progrès et le partage des connaissances au niveau mondial. Les nouvelles technologies sont essentielles à la collaboration dans les domaines de la recherche et de la gestion, de la communication et du réseautage.
  8. Préparer les étudiants diplômés aux questions éthiques qui se posent dans une main-d'œuvre mondialisée. Les enjeux de cette préparation sont la santé et la sécurité humaines, la protection de l'environnement et la qualité de la recherche.
  9. Évaluer et partager les résultats des expériences et des partenariats mondiaux. Les évaluations des avantages institutionnels, des résultats de recherche et de l'apprentissage sont essentielles et seront d’autant plus utiles si elles visent à améliorer la qualité des programmes. Il importe de différencier les résultats attendus selon des parcours de carrière différents, par exemple dans les universités, les entreprises, le gouvernement et les organismes à but non lucratif.
  10. Collaborer avec des partenaires extérieurs dans les secteurs du gouvernement, de l'industrie, des associations professionnelles et des organisations non gouvernementales (ONG) pour faciliter les flux de talents pluridirectionnels. En particulier, les universités ont un rôle important à jouer dans la diffusion de l'impact des politiques en ce qui concerne, par exemple, l’immigration et les antécédents professionnels, la productivité de la recherche, les économies nationales et régionales et les parcours de carrière individuels.
  11. Encourager les organismes subventionnaires à affecter des fonds à des expériences de recherche internationales et à la formation mondiale de compétences des candidats au doctorat.

* La définition du terme « diplômé des cycles supérieurs » varie selon le pays ou la région. Dans le cas présent, le terme désigne le diplôme de maîtrise et les études doctorales.