La communauté canadienne des sciences humaines apporte connaissances et expertise au débat sur les réfugiés en cours

Blog
8 septembre 2015
Auteur(s) :
Gauri Sreenivasan, Director of Policy and Programs, Federation for the Humanities and Social Sciences

Gauri Sreenivasan, Directrice des politiques et des programmes, Fédération des sciences humaines

Le débat international qui n’a cessé de s’intensifier pendant des mois sur les obligations des différents pays au regard du flux des réfugiés et des migrants au Moyen-Orient et en Europe s’est imposé la semaine dernière au centre des discussions dans notre propre pays, lorsque la nouvelle de la tragédie du jeune enfant de trois ans Aylan Kurdi dont le corps rejeté sur le rivage avec d’autres victimes en Turquie a atteint les écrans et ému les Canadiens. Cela a été aggravé par la nouvelle que le Canada était la destination de choix de la famille du petit Aylan. En cherchant à comprendre la cause de cette tragédie et de la crise plus grave dont elle est le révélateur, les Canadiens voulaient en savoir davantage sur ce qui pouvait être fait et tirer les leçons de l’expérience du passé pour dégager les interventions susceptibles de servir de guide dans notre riposte.

Il n’y a pas de solutions simples, mais à un moment du débat public âpre et portant à confusion, les voix qui s’élèvent au sein de la communauté des sciences humaines jouent un rôle crucial pour aider le Canadiens à obtenir l’information et l’éclairage recherché. Les membres du corps enseignant versés en droit et dans les droits de la personne comme les professeurs Catherine Dauvergne et Efrat Arbel à l’UBC et Audrey Macklin à la University of Toronto ont offert leur expertise aux médias; des universitaires à l’instar de Nadia Abu Zahra et Jennifer Bond de l’Université d’Ottawa ont pris la parole au cours de rassemblements publics; et des décideurs nationaux et internationaux se tournent vers des intellectuels canadiens pour des recommandations politiques, y compris François Crépeau, titulaire de la Chaire Oppenheimer en droit international public à l’Université McGill et Rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme des migrants (visionner ici son entrevue à ICI Radio-Canada). D’autres universitaires ayant contribué leur expertise comprennent Umut Ozsu, Sharry Aiken et Howard Adelman, parmi d’autres.

Par la voix des médias et de l’action sur le terrain, notre communauté s’est exprimée sur les leçons de l’histoire, les exigences du droit, les politiques d’inclusion et d’exclusion et, plus important encore, les valeurs humaines en invitant les Canadiens à réfléchir sur ces enjeux pour aider à déterminer la meilleure voie à suivre. La discussion et le débat se poursuivront pendant encore de longs mois offrant des perspectives différentes sur cette crise complexe sur le plan économique, social, politique et, par-dessus tout, humain. Notons à quel point la discussion est plus riche et réfléchie grâce à la contribution de la communauté des sciences humaines, venant souligner le rôle essentiel que les universitaires peuvent tenir aux côtés d’autres acteurs publiquement engagés, qui exercent un leadership éclairé et donnent aux politiques un fondement factuel.