Après la valse, l’attente…

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January 7, 2010

Pierre Normand,  Directeur des communications

Courtesy of abdallahh on Flickr

Janvier, à Ottawa, est un mois où tout semble suspendu et s’installe une sorte de veille surréaliste dans l’attente du budget fédéral.  Alors que les Canadiens se livrent aux joies de l’hiver, le personnel du ministère des Finances et des agences centrales est à calculer, à préparer les tableaux comptables et à rédiger le texte du budget. C’est le calme après  la grande valse des consultations pré-budgétaires qui se tient chaque année de septembre à décembre. Pendant cette période, les groupes d’intérêts et les lobbyistes rencontrent les élus, le personnel politique et les décideurs du gouvernement pour partager leurs idées sur ce que devrait être le prochain budget.

La Fédération a aussi pris part à cette valse annuelle en rencontrant les représentants de tous les partis, y compris le ministre d’État (Science et Technologie), et lors d’une présentation au Comité permanent des Finances de la Chambre des communes (disponible en anglais seulement).  Si l’opposition appuie entièrement les recommandations de notre soumission au comité Finances, on est beaucoup plus prudent du côté du gouvernement en nous faisant remarquer que le  Canada est toujours confronté à d’importants défis au plan économique.  Après avoir investi dans la relance du pays lors du dernier budget, le gouvernement  doit maintenant  s’attaquer à la réduction du déficit et de la dette.  Ceci étant dit, on a pu sentir une ouverture et un désir de mieux comprendre comment la collectivité des sciences humaines contribue à l’innovation et à l’avancement de la société canadienne.  Même s’il doit faire des choix difficiles, le gouvernement n’exclut pas la possibilité de nouveaux investissements dans le prochain budget mais ne nous faisons pas d’illusion, la concurrence est féroce entre les divers groupes.  Plus que jamais, il est nécessaire de présenter des arguments persuasifs pour montrer l’importance d’investir en sciences humaines. Notre message est clair : aucune discipline n’offre à elle seule toutes les réponses aux grandes questions de  notre époque.  Les sciences humaines sont essentielles pour créer les conditions qui permettront au Canada d’être concurrentiel au plan international,  de réagir à des menaces comme une pandémie ou  de favoriser une riche vie intellectuelle et culturelle. Bref, contribuer à l’avancement de la société canadienne. La réponse de notre collectivité au prochain budget sera cruciale.  Si nous avons de bonnes nouvelles, nous devrons exprimer notre appréciation et dire comment nos chercheurs et nos étudiants pourront utiliser les nouveaux investissements au bénéfice des Canadiens. Si nous sommes désappointés, il sera d’autant plus important d’en expliquer les raisons en  termes  constructifs et de rappeler l’importante contribution de nos chercheurs dans tous les secteurs. L’innovation sociale, les sciences humaines numériques, l’interdisciplinarité sont autant d’angles à utiliser pour illustrer comment la recherche et la formation en sciences sociales et humaines se traduisent en avantages tangibles pour les Canadiens. Après la valse, c’est maintenant l’attente.